Vous pouvez consulter le Rapport d’activités 2020 de l’Église protestante unie de La Rochelle en téléchargeant le document.
Une année 2020 toute particulière :
– bien sûr à cause de l’impact de la crise sanitaire sur la vie de l’Église, sur nos vies personnelles ;
– avec un nouveau conseil presbytéral élu courant 2020, quelques mois après l’arrivée du nouveau pasteur
Un saut dans le grand bain qui nous a immédiatement plongés aux prises avec la réalité de l’Église aujourd’hui, des enjeux pour l’annonce de l’Évangile dans la société qui est la nôtre.
Cultes
Ce repère qui balise notre vie d’Église a été chamboulé par deux confinements.
L’année 2020 a toutefois commencé normalement, avec en particulier la poursuite des cultes familiaux (2e dimanche du mois), où une attention particulière est donnée à la dimension intergénérationnelle. Les chants sont accompagnés avec des autres instruments (guitare, percussions, trompette), un support visuel est préparé et projeté tout au long du culte, comme appui pédagogique, le ton est peut-être moins solennel aussi. Les trois premiers cultes familiaux de l’année 2020 ont permis de continuer l’exploration des grands thèmes pauliniens : le combat spirituel (Éphésiens 6), la liberté (Galates 3), l’hymne à l’amour (1Corinthiens 13).
- Cultes sur Youtube pendant le confinement
Le développement de l’épidémie et le confinement de printemps ont suspendu toutes nos activités. Les cultes dominicaux ont toutefois été maintenus grâce à la fabrication – d’abord assez artisanale – de vidéos proposant un rendez-vous avec la Parole de Dieu par le pasteur, avec le renfort de sa famille pour la musique et les chants.
Le consistoire de Charente maritime a aussi joué son rôle de solidarité, avec des méditations quotidiennes tout au long de la semaine sainte filmées par les pasteurs du consistoire, et des cultes vidéo « mutualisés ». Notons aussi le culte régional de l’Ascension, et la chorale virtuelle pour Pentecôte : « Saint-Esprit Dieu de lumière » !
Pour des raisons évidentes, le partage de la cène a dû être suspendu. Le conseil presbytéral s’est régulièrement interrogé tout au long de l’année pour évaluer la situation et remettre en question cette décision. Jusqu’ici, il ne nous a pas semblé possible de reprendre la cène sans contraindre certaines personnes a renoncer à communier, et donc à se trouver dans une forme d’exclusion. Toutefois, l’Église est maintenant équipée de petits verres et certaines paroisses nous montrent par leur pratique que la distribution du pain peut se faire dans des conditions de sécurité sanitaire satisfaisante. Le conseil presbytéral se fixe donc l’horizon de Pâques 2021 pour reprendre la cène lors des cultes dominicaux, selon l’évolution de l’épidémie et des contraintes sanitaires.
L’implication de Patrick Balas dans le soutien technique et logistique ont permis de développer des cultes retransmis en direct, dans un premier temps avec quelques participants (confinement d’automne), puis en live chaque dimanche. Très adapté pour permettre à celles et ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient pas se déplacer de communier dans l’écoute de la parole de Dieu, la proposition a récemment évolué pour tester des formats plus courts et moins fréquents.
- Prédicateurs
Un certain nombre de prédicateurs président régulièrement les cultes à La Rochelle, durant les congés du pasteur ou lorsqu’il doit s’absenter (desserte de l’Île de Ré, accompagnement des pasteurs proposants). Merci à Nicole Kostadinoff qui se charge de les appeler et de coordonner le planning de leur venue. Toutefois une seule prédicatrice, Annie Gandemer, est issue de la paroisse même de La Rochelle ; il pourrait être envisagé d’organiser une formation à la prédication pour susciter de nouvelles vocations.
- Organistes
L’assemblée générale veut remercier chaleureusement les organistes qui participent avec fidélité à la liturgie des cultes dominicaux : Paul-Christian Figuières, Anne-Marie Cervera et Nicolas Tutard. Ils sont parfois sollicités pour des actes pastoraux.
- Actes pastoraux
En ce qui concerne les baptêmes et les bénédictions de mariage, beaucoup de couples et de familles ont dû reporter leurs projets à cause de la crise sanitaire ; tous n’ont d’ailleurs pas encore trouvé d’autres dates. Ainsi en 2020, une seule bénédiction de mariage a pu être effectivement célébrée, et 2 baptêmes ont eu lieu au cours de cultes dominicaux. Pour les services de consolation en revanche, tout a été fait pour assurer l’accompagnement des familles en deuil dans les conditions les plus adaptées (11 cultes d’actions de grâces en 2020).
Catéchèse
Le rendez-vous phare pour les enfants, les jeunes et les familles s’articule autour du 2e dimanche chaque mois, avec un culte familial (c’est-à-dire toutes générations) pendant lequel un temps particulier est aménagé pour les enfants (âge de l’école primaire) au moment de la découverte du texte biblique. À la suite du culte, un repas communautaire est partagé au Centre protestant Jeanne d’Albret ; au début de l’après-midi, des ateliers sont proposés pour les enfants et les ados de la catéchèse, pendant que les plus grands échangent autour d’un sujet pendant le café. En 2020, ces rencontres préparées par 2 catéchètes et le pasteur ont touché une douzaine de familles, et l’on a pu compter une dizaine d’enfants et environ 8 ados.
Pendant le confinement, un culte vidéo a été préparé avec les familles (parabole des talents), et une proposition d’animation pour fêter Pâques en famille a été élaborée et diffusée par Internet. Le lien avec les ados a été maintenu par l’envoi de mails et quelques rendez-vous en visioconférence.
Malheureusement, le mini-camp de consistoire n’a pas pu avoir lieu à la fin des vacances de Toussaint (reporté à 2021).
Œcuménisme
L’année civile s’ouvre au mois de janvier avec la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Une célébration œcuménique a eu lieu au temple, dont le déroulement suit la proposition faite au plan mondial ; le thème était : « Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire » (Actes des apôtres 28, 2). La prédication a été donnée par le père Bertrand Monnard.
En février, le projet de conférence grand public sur Jésus, mené conjointement par notre Église et le centre Jean-Baptiste Souzy, a pu aboutir avec le professeur Daniel Marguerat. L’événement s’est tenu à la salle de l’Oratoire et a rencontré un grand succès.
Sur la radio RCF, le pasteur participe à l’émission mensuelle « Églises en dialogue » animée par Annie Wellens, avec le père Jean-Pierre Samoride (catholique) et le père Paul Ganem (orthodoxe)
Les rencontres mensuelles œcuméniques du mardi ont été interrompu pendant le confinement. Le thème choisi pour la rentrée scolaire 2020 a tout juste eu le temps d’être abordé avant une nouvelle suspension des rencontres.
Après deux soirées en janvier et en février, le groupe des Dispersés de l’Aunis ne s’est pas réuni depuis le premier confinement.
Pastorale protestante évangélique
Elle réunit avec le pasteur de l’Église protestante unie les pasteurs ou responsables des églises d’autres sensibilités protestantes et évangéliques de l’agglomération de La Rochelle (Assemblée de Dieu, église baptiste, Assemblée de Frères…) et les aumôniers (hôpitaux et prisons). Trois à quatre rencontres annuelles permettent de se donner des nouvelles des communautés, d’échanger sur les ministères de chacun, de coordonner certaines actions et de prier ensemble autour d’un partage biblique.
À l’occasion de l’Avent
Plusieurs activités ont éclairé le mois de décembre un peu sombre au cœur de la crise sanitaire. Tout d’abord l’élaboration participative d’un calendrier de l’Avent : chacun.e a été invité.e à proposer une illustration (photo, texte, citation biblique, création personnelle, etc.) pour accompagner chaque jour du temps de l’Avent. Ainsi sur le site web et sur notre page Facebook, on a pu ouvrir ces fenêtres virtuelles du calendrier et découvrir au fur et à mesure toutes ces belles réalisations. Des petits livrets ont été confectionnés et offerts aux personnes n’ayant pas un accès aisé à Internet.
Lors du culte familial de décembre, les éclaireuses et éclaireurs unionistes ont apporté la Lumière de Bethléem pour illuminer notre sapin de Noël au temple. Petits et grands ont apprécié ce moment ! La prédication a pris la forme d’un conte de Noël illustré par des photos projetées sur l’écran.
Enfin, une première expérience de marché de Noël s’est tenue au temple en collaboration avec l’Entraide protestante. Les comptoirs étaient bien garnis et la situation du temple dans la ville a permis de voir passer un grand nombre de badauds. Pour les membres de l’Église, c’était aussi une occasion de se rencontrer dans la convivialité et la chaleur de l’esprit de Noël tout en respectant les gestes barrières. Tant sur le plan humain que pour ses aspects financiers, cet événement a été une réussite.
Rencontres amicales du mardi
Les rencontres ont cessé au moment du premier confinement. Quelques un.e.s se sont réuni.e.s à l’automne pour préparer le marché de Noël.
Communication
En 2020, un travail important a été mené sur le fichier paroissial. À ce jour, le nombre de foyer connus est établi à 273. Le temps de confinement a offert de mettre à jour et de fusionner les différentes sources de données, en définissant une structure qui permette d’exploiter au mieux les possibilités du logiciel (envoi postal du Lien rochelais, envoi de mails, etc.) Ça a aussi été l’occasion de reprendre contact et de prendre des nouvelles des uns et des autres, de leurs attentes…
La maquette de notre magazine Le Lien rochelais a été adaptée et mise en couleurs, des rubriques ont été définies afin de rendre toujours plus performant cet outil de communication séculaire. L’équipe de rédaction s’est également renouvelée, merci à France Bruan, Annick Bainier et Laurent Metzger qui ont façonné au propre comme au figuré de superbes numéros du Lien ces dernières années. Sylviane Collet, Loïc Engelhard, Marielle Pfender et Geoffroy Perrin-Willm prennent le relais ainsi que d’autres qui pourront se joindre par la suite.
Le site web de la paroisse, en lien avec les autres sites de l’Église protestante unie, continue d’évoluer avec les besoins contemporains. Une page Facebook a été créée (250 abonnés), ainsi qu’une chaîne Youtube à l’occasion du confinement.
La création d’une Lettre de nouvelles (newsletter) a vu le jour également au moment du confinement : très utile au moment où nous voulions particulièrement préserver le lien de communion, sa fréquence d’envoi a ensuite diminué mais le dispositif reste en place pour communiquer régulièrement (environ 150 adresses mail connues).
Visites
Le pasteur a intensifié ses visites à la demande du conseil presbytéral, en tenant compte des difficultés liées à la crise sanitaire.
Au moment le plus dur du confinement, un réseau d’appels téléphoniques s’est renforcé pour garder du lien et prendre des nouvelles des plus fragiles.
Un groupe a été créé autour de Evelyne Wreth pour développer des visites fraternelles, afin de compléter et élargir toutes les initiatives individuelles qui existent déjà au sein de la paroisse.
Accueil
Les Portes ouvertes au temple l’été ont eu lieu en dépit de la baisse du nombre de personnes inscrites pour assurer les permanences, et malgré la diminution des créneaux d’ouverture du musée. Un bilan très enrichissant et porteur d’espérance a été mené à l’automne. En fin d’année, le projet de réaménagement du temple en vue de l’accueil a commencé à émerger, ce qui a permis de déposer une demande d’aide financière dans les temps impartis.
Le pasteur Geoffroy Perrin-Willm a mis en place une permanence pastorale au temple tous les mardis entre 10h et 13h (sauf pendant les vacances scolaires). Beaucoup de rencontres très diverses ont lieu lors de ces matinées. Suspendues pendant le premier confinement, elles ont repris dès que possible.
12 concerts au temple ont été annulés, ainsi que la Fête de la musique et le festival Classique au port. En revanche nous avons accueilli au temple 4 concerts du MMFestival, début octobre. Les spectateurs ont été nombreux et d’une façon générale le festival fut une réussite, nette montée en puissance. Par ailleurs, nous avons accueilli l’administratrice du Festival et son assistant dans la Salle bleue, ainsi que plusieurs répétitions. Ces dernières sont une opportunité pour rencontrer des musiciens, faire connaitre le temple et échanger sur le protestantisme. Les artistes sont ouverts à des connaissances autres que leur art. Profitons de ce moment pour renouveler notre attachement à la culture, et notre soutien – au moins moral – aux artistes et à tous ceux qui travaillent dans le milieu culturel et artistique.
Animation culturelle
Trois conférences étaient programmées en 2020, mais ont dû être annulées en raison des contraintes liées à la crise sanitaire (Didier Poton de Xaintrailles : Jeanne d’Albret ; Corinna Combet-Galand : femmes dans la Bible ; pasteur Samuel Amedro : l’ouverture dans la Ville). Tout était prêt pourtant pour la reprise de ces activités, jusqu’à « l’inauguration » du Centre protestant Jeanne d’Albret, nom voté lors de notre dernière assemblée générale pour désigner les locaux de l’Église rue du Brave Rondeau.
L’équipe d’animation culturelle réfléchit à une reprise dès que possible.
Entraide protestante
L’Entraide Protestante a pour principale activité la lutte contre la précarité alimentaire par le biais de distributions tous les 15 jours, sans arrêt pendant le confinement et la période des vacances. Cinquante-cinq tonnes d’aliments en provenance de la Banque alimentaire ont été distribuées et 6500 personnes aidées en 2020 sur le Centre Jeanne D’Albret et Villeneuve les Salines.
Dans ce cadre, l’Entraide développe sur ses propriétés de L’Aubreçay un projet de maraichage et production fruitière bios, de tiers lieu à travers des jardins partagés et pédagogiques, un projet d’insertion professionnelle. Il s’agit d’une co-construction avec la Fondation des Diaconesses et le chantier d’insertion Arozooar.
Par ailleurs, l’Entraide à poursuivi ses activités d’aides financières, sa participation aux actions en faveur des SDF et en faveur des sortants de prison.
Enfin, elle travaille au renforcement des relations avec la paroisse au travers d’actions comme la transformation de la fête d’hiver de l’Entraide en action commune de marché de Noël, l’accueil et l’intégration au site de l’Aubreçay des éclaireuses et éclaireurs, le développement de projets communs.
L’Entraide, comme toute organisation doit se renouveler et souhaite accueillir des bénévoles pour ses actions en cours ou à venir. Nous lançons un appel pour nous rejoindre et participer en fonction de vos disponibilités, pour le temps que vous pouvez nous consacrer, en vous impliquant dans les actions qui vous intéressent ou à développer.
Jean-Pierre Perrot, président de l’Entraide protestante de La Rochelle
Aumônerie des hôpitaux
La crise sanitaire rencontrée depuis le début de l’année 2020 a bouleversé les rythmes, les possibilités, les demandes en termes de besoins, le rapport à la maladie et à la mort… Le manque de visibilité sur cette crise, ses évolutions, a engendré une année de tâtonnements, parfois de frustrations pour le service. La crise durant dans le temps, la réalité a nécessité de travailler à un service appelé, encore et encore, à se réinventer en profondeur. Le gros manque s’est trouvé du fait de l’interdiction, pour les visiteuses, de venir dans les services, depuis février 2020, et la gérontologie n’a ouvert ses portes à ces dernières que sporadiquement.
Durant la première vague de COVID et le premier confinement, les aumôniers n’ont pas eu l’autorisation de visiter dans les services, de manière générale, hormis le service Réa pour les toutes fins de vie. S’est alors posée de façon prégnante la question du « statut » de l’aumônier au sein de l’hôpital, et du caractère de la dimension spirituelle auprès des patients/résidents.
Entre souffrance morale, spirituelle de la part de patients/résidents couplées au strict respect des mesures barrières, des gestes sanitaires, et frilosité, voire méfiance vis-à-vis de la présence des aumôniers, les questions éthiques ont fortement marqué cette période.
Les visites ont pu reprendre au fief de la mare dans la première quinzaine du mois de mai ; puis mi-juin à Marius Lacroix.
Cette période, qui était pour tout un chacun sans visibilité aucune à court ou moyen terme, a été consacrée principalement à des entretiens avec des familles, et quelques échanges avec des soignants. Une présence discrète mais bienveillante.
Les visites ont pu reprendre dans les autres services progressivement, sans toutefois retrouver le même rythme qu’avant le COVID ; en effet, le système des visites semi-systématiques, tel que pratiquées régulièrement, correspondant à une visite dans les services en collaboration avec les équipes soignantes pour proposer aux patients plus moroses, plus renfermés, ou ayant des questions spirituelles, de l’ordre de la relecture de vie, du sens (…) n’a plus pu être effectué.
L’activité spirituelle s’est concentrée sur le fief de la Mare, prenant une dimension également plus large :
- présence auprès des résidents de tous les services,
- temps individuel d’échanges, de chants auprès de la majorité des résidents de l’UHR (Unité d’hébergement renforcé, accueillant des personnes ayant des troubles cognitifs associés a des troubles du comportement),
- visites régulières des résidents venant au « voyage au pays de la Bible » (de 6 à 12 personnes),
- temps de discussion autour d’un « thème » dans les différents services,
- visites à Rochefort, et quand possible au centre de gérontologie.
De mi-juin à mi-octobre, une reprise légère a eu lieu, quoique très frileuse en ce qui concerne le site Saint-Louis, des visites semi-systématiques. L’activité de l’aumônier durant cette période s’est faite beaucoup moins avec un calendrier de jours précis qu’en fonction des demandes (formulées par les familles ; les animatrices ; les patients/résidents ; les équipes ; les psychologues… ) ou de mon ressenti quant au moral des résidents notamment.
Interventions à Marlonges, St Martin de Ré plus régulières. Visites impossibles sur le pôle gérontologique de Rochefort pour cause de Clusters.
De mi-octobre à début décembre a eu lieu avec la deuxième vague du COVID le 2e confinement. Les différentes cellules de crise ont cette fois-ci validé pleinement le rôle des aumôniers en tant qu’agents hospitaliers. Les besoins ont été les plus forts (ou les plus clairement exprimés) pour les résidents du Fief de la Mare et les patients de Marius Lacroix. L’activité principale s’est donc concentrée sur ces deux sites, avec continuité dans les HAD et les visites ponctuelles à Ré et Marlonges. Un gros travail de relations, d’échanges, de collaborations s’est mis en place au fief avec médecin, psychologues, animatrices, cadres, direction. La présence bi-hebdomadaire de l’aumônier sur le fief de la mare a permis ce travail plus en profondeur.
Le mois de décembre a correspondu à une période d’activité intense. Bien que le taux de visites semi-systématiques ait drastiquement baissé cette année, plusieurs demandes autour de Noël ont pu être honorées. La présence de l’aumônier et le retour des auxiliaires bénévoles au fief de la mare durant cette période ont permis d’entourer les résidents durant cette période bien particulière de Noël. L’absence d’une des deux animatrices a aussi correspondu à une forte présence de l’aumônier auprès des résidents dont beaucoup avaient de grosses chutes de moral. Si l’aumônier n’est ni animatrice, ni psychologue, son rôle ne peut se cantonner qu’à la sphère du religieux/spirituel. Le bien-être du patient/résident doit être une priorité de tous.
Lors de discussions en apparence « banales » auprès de résidents du fief, un grand nombre de relectures de vie ont pu être partagées ; des difficultés relationnelles ont pu être mises au jour ; un mal-être, un sentiment d’immense solitude, un besoin d’échange de la part de résidents/patients (SSR y compris) ont reçu l’écoute attentive de l’aumônier.
- Perspectives 2021
- La crise sanitaire subie depuis un an maintenant oblige le service d’aumônerie à une grande adaptabilité face à la situation. Les projets pour cette année sont principalement de continuer à développer ces capacités d’adaptation dans les différents services pour contribuer, comme le précise Paul Ricoeur dans sa définition de l’éthique « au souhait d’une vie accomplie – avec et pour les autres – dans des institutions justes » pour le patient/résident. Un travail de réflexion plus en profondeur sera nécessaire avec la direction, pour définir la place de l’aumônier, dans les situations de crise sanitaire. Passés par de nombreux tâtonnements, entre permissions et interdictions de visite ; variant selon les services, les équipes, les sites, voire même entre les aumôneries, selon les semaines et les jours, il a été difficile d’organiser une mission cohérente.
- En termes de collaboration avec l’aumônerie catholique, nous souhaitons proposer au Fief de la mare un temps de prière/lecture de la Bible. Pour Rochefort, nous réfléchissons à une animation commune sur le pôle gérontologique.
- Reprendre la formation des auxiliaires pour conserver ce lien nécessaire et garder l’intérêt de ce service.
- Reprendre dès que cela sera autorisé les permanences à Marius Lacroix.
Pasteure Nathalie Paquereau
Scoutisme
En février 2020 est né un nouveau groupe d’Éclaireuses-Éclaireurs unionistes à La Rochelle, juste avant le confinement ! Malgré le contexte difficile, nous avons trouvé 2 responsables motivées, et si les activités de mars à juin ont été limitées (voire inexistantes…), nous avons quand même pu envoyer en camp d’été 1 éclaireur ainsi que 2 louvettes accompagnées de leurs responsables.
A la rentrée de septembre, les activités ont repris avec Sophie et Marine auxquelles s’ajoute Exaucé qui s’occupe également de la meute des Iles de Saintonge. Nous avons une dizaine d’enfants à la meute et autant aux éclaireurs, tous ou presque issus de l’école biblique et du KT ! Les sorties ont lieu une fois par mois à l’Aubreçay, un lieu idéal pour les activités de scoutisme. En décembre, lors d’un culte, nous avons partagé avec la paroisse la Lumière de Bethléem, un événement œcuménique européen.
Marielle Pfender, Conseillère du groupe local
Musée rochelais d’histoire protestante
Compte tenu des conditions pandémiques, des périodes de confinement et du cadre sanitaire imposé aux musées, les activités du MRHP ont été les suivantes :
- Renouvellement complet du parcours muséographique :
À l’occasion de la vérification de l’inventaire des collections du Musée rochelais d’histoire protestante (récolement) il est apparu que certains documents fragiles avaient souffert et ne devaient plus être exposés. De même les cartels présents dans les vitrines n’étaient plus lisibles. Ce constat a été à l’origine de la rénovation du musée.
– balisage par des panneaux explicatifs permettant une visite particulière,
– nouveaux cartels,
– mise en valeur de gravures originales (nettoyage, ré-encadrement), d’archives exceptionnelles, de peintures (portrait de Catherine de Parthenay), d’objets et de pièce de mobilier (nettoyage, restauration partielle), poste informatique (siège de La Rochelle).
Tous ces travaux ont été effectués par une équipe de bénévoles entre la mi-juin et la mi-juillet (coûts des travaux : 4 800 €).
Un legs d’une tapisserie du XVIIe siècle représentant le roi David et sa lyre, (remis par la famille de Nicole et André Fontayne) a permis de mettre en valeur un certain nombre de psautiers (en particulier un exemplaire rarissime de 1559) et de bibles récemment restaurées. De nombreuses traductions, allemand, russe, breton etc, illustrent un des grands principes de la Réforme sola scritptura , cette Écriture qui doit être accessible à tous.
Un autre élément majeur des collections du musée est un exemplaire imprimé du texte de la Confession de Foi de La Rochelle dont l’original a été signé en 1571. On célèbre en cette année 2021 les 450 ans de sa signature. Le conseil presbytéral a fait don au Musée de cet imprimé signé de 1572 à 1668 par les pasteurs, anciens, diacres et docteurs qui ont exercé leur ministère dans l’Église réformée de La Rochelle. Le Musée a remercié la paroisse pour ce don important et va le restaurer et espère pouvoir organiser le cycle de conférences prévu autour de cet anniversaire.
12 panneaux scandent cette visite. Ils ont été traduits en allemand par Monsieur et Madame Grüneberg , ce qui est très précieux pour la visibilité internationale du musée. Ces documents peuvent être consultés sur le site du Musée rochelais d’histoire protestante. En partenariat avec l’Église locale, le Musée projette de créer une bibliothèque à partir de ses collections et de nombreux dons. L’ensemble des livres a été inventorié par le conservateur du musée, Pascalle Vignau et le pasteur Michel Caldier.
- Ouverture du musée du 17 juillet au 22 septembre :
– mardi et jeudi 14h30-18h30 (visites guidées permettant de respecter jauge autorisée) ;
– sur rendez-vous les autres jours de la semaine ;
– affluence lors des Journées Européennes du Patrimoine (150).
Attention : la baisse de 70 % du nombre de visites entraîne une baisse des recettes de 4 361 € (2019) à 1 528 € (2020).
Le confinement n’a pas permis de présenter la nouvelle présentation du musée aux membres de notre Église locale. Une visite libre va être proposée prochainement à la paroisse.
- Participation à la publication en janvier 2020 :
Avec le soutien scientifique et financier du Centre de Recherche en Histoire Internationale et Atlantique – CRHIA – de l’Université de La Rochelle des Journées d’études organisées les 9 et 10 novembre 2017 à la Médiathèque Michel-Crépeau, aux Archives départementales, à la Faculté des Lettres, Langues, Arts st Sciences Humaines (FLASH) : Muriel Hoareau, Didier Poton de Xaintrailles, Louis-Gilles Pairault (dir.), Libraires et imprimeurs protestants de la France atlantique, XVIe-XVIIe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, [Enquêtes et Documents n° 66] , 176 p.
Janick Pilot et Didier Poton de Xaintrailles, président.
Et aussi…
L’action de l’Église se prolonge à travers l’engagement de ses membres dans différentes œuvres et mouvements, comme l’ACAT, la Cimade, Avenir 17, La Cause, le Cercle de silence, ainsi qu’au sein de la Frat’ de La Rochelle (Mission populaire).